OBéSITé INFANTILE : UNE MUTATION GéNéTIQUE EN CAUSE ?

Depuis 1990, l’obésité chez les adolescents a quadruplé selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Parmi les enfants et adolescents de 5 à 19 ans, 160 millions sont obèses dans le monde. La raison principale est une alimentation trop riche et une activité physique faible, indique l’Assurance maladie, qui souligne aussi que les facteurs psychologiques, génétiques ou des maladies chroniques peuvent aussi favoriser la prise de poids. 

Se concentrer sur le locus "chr12q13" qui est davantage lié à l’obésité infantile

Dans une nouvelle étude publiée dans la revue Cell Genomics, des chercheurs ont identifié une mutation génétique fortement associée à l’obésité infantile. Pour bien la comprendre, il faut faire un point sur l’état actuel des connaissances, sur lesquelles les chercheurs se sont appuyés.

Il a déjà été démontré que des voies neuronales présentes dans l'hypothalamus contrôlent l'appétit et peuvent donc être des régulateurs de la maladie. De plus, des chercheurs ont aussi identifié des marqueurs génétiques spécifiques - des locus - liés à l'obésité. Mais leurs mécanismes étaient difficiles à étudier. 

Lors de leurs travaux, les scientifiques ont plus spécifiquement étudié chr12q13, un locus hébergeant le gène FAIM2, qui est davantage lié à l’obésité infantile. "En nous concentrant spécifiquement sur ce locus, nous avons pu identifier une mutation présente dans l’un des signaux génétiques les plus impliqués dans l'obésité infantile”, indique Sheridan H. Littleton, l’un des auteurs, dans un communiqué. En plus d’être associé à l’obésité, le locus était lié à d’autres problèmes de santé comme le diabète de type 2, des menstruations précoce ou encore un pourcentage plus important de graisse corporel. 

L'allèle associé au risque d'obésité a influencé l'expression du gène FAIM2 

Dans une seconde étape, les scientifiques ont étudié un variant de ce locus, un allèle appelé rs7132908, présent dans l’hypothalamus et lié au risque d’obésité. Pour cela, ils ont analysé des cellules souches de neurones présents dans cette zone. Ainsi, ils ont découvert que l'allèle associé au risque d'obésité avait deux impacts. Il diminue les niveaux de FAIM2. En outre, les neurones avec l’allèle rs7132908 étaient moins susceptibles de se transformer et d'aider à réguler l'appétit. 

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